KUNDALINI “DONATION” POUR LES OURS
Je vous donne rendez-vous le dimanche 18 juin de 9 heures à 10h30 pour une séance de yoga kundalini au profit de Pays de l’ours. La totalité des recettes cette séance sera reversée à l’association militant pour la préservation des ours dans les Pyrénées. Le cours de yoga est accessible à tous est vous pourrez donner selon votre budget de 10 à 20 €.

Mon lien avec les ours.
Il y a douze ans, nous venions nous installer dans le Comminges, aux pieds des montagnes, dans la ferme des arrières grands-parents de mon mari. Un an plus tôt, j’avais rencontré celui que j’allais épouser. Un an plus tôt, une fenêtre immense s’est ouverte dans ma vie citadine. J’ai découvert la nature, le lien destructeur que nous, les hommes, entretenons avec notre environnement. J’ai appris notre domination sur le vivant, j’ai apprivoisé une pensée, une philosophie, une autre manière d’appréhender le monde. Et à mes yeux, la question de la présence de l’ours dans la Pyrénées reflète en tout point l’ensemble de ces prises de conscience.
Une question reflétant notre lien au monde sauvage
Pourquoi ? Les raisons sons simples. Nous avons d’abord éliminé ce super prédateur – on le nomme ainsi car il se situe en haut de la chaîne alimentaire. Il n’est pas pour autant exclusivement carnivore puisque plus de 80% de son alimentation est végétarienne. Mais il continue de déranger.
Tant, que dans les années 50, le nombre d’individus sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne se comptait sur les doigts de la main. La vie dans les montagnes s’est organisée sans lui, les troupeaux n’étaient plus vraiment gardés, certaines zones d’altitudes ont été aménagées pour le tourisme. L’espèce était sur le point de disparaître quand des militants écologistes, aidés d’élus engagés et de fonds européens ont réintroduit des ours venus de Slovénie. Nous sommes alors dans les années 90. Depuis, bien que la France soit contrainte par la réglementation européenne de préserver la population d’ours car il s’agit d’une espèce protégée, c’est la guerre.
J’utilise sciemment ce terme car les luttes, souvent avec une grande violence s’engagent sur tous les terrains. Celle de l’information d’abord où des éleveurs dévastés par la perte de certains animaux crient au scandale. Impossible de cohabiter avec la bête sanguinaire. Certains bergers attestent pourtant qu’il est possible de protéger les troupeaux contre les attaques du plantigrade. Lorsque l’on creuse un peu, on s’aperçoit aussi que toutes les mesures de protection sont entièrement pris en charge par l’état (jusqu’aux croquettes des chiens protecteurs). La confrontation politique ensuite, avec des élus utilisant la question de l’ours pour exister sur la scène nationale. Un ancien député ariégeois avait même réussi à faire voter le retour de la chasse à l’ours – espèce, je le rappelle, protégée – une nuit à l‘assemblée nationale, profitant de la désertion des bancs à cette heure tardive. Un conflit social, enfin, dans lequel les lobbyistes posent l’ours en responsable d’une agriculture exsangue, effectivement tristement délaissée par les gouvernants successifs.
(Texte publié dans La lettre sauvage du 26 mai 2023)
En savoir plus… un live sur instagram.
J’ai reçu sur instagram le directeur de l’association Pays de l’ours pour la première de “La nature & moi”, une série d’entretiens que je vais mener avec des militants écologiques. Avec Alain Reynes, nous avons détaillé l’histoire de l’ours dans les Pyrénées, les enjeux liés à sa préservation de l’espèce, évoquer aussi le poids des élus, des politiques et des lobbys dans ce dossier.
N’hésitez pas à partager cette interview qui permet à mon sens d’avoir une vision d’ensemble de la question…
